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NPA - Comité du Gers
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1 juin 2011

L'eau 100 % publique ! C'est chaud à Auch !

Tract local

L'EAU 100 % PUBLIQUE ! C'EST CHAUD À AUCH

2011 : une année cruciale pour l’avenir de la gestion de l’eau à Auch. Les contrats signés avec la multinationale Veolia pour la distribution et l’assainissement de l’eau, arrivent à échéance en décembre.

En 2011 la municipalité doit prendre la décision de les renouveler ou de revenir en régie publique. Derrière ce choix quels sont les véritables enjeux ? Le choix sera-t-il fait dans l’intérêt des usagers ?

L’eau et l’assainissement relèvent de la responsabilité du Conseil municipal et du Maire qui choisissent le mode de gestion : un choix public, avec la mise en place d’une régie municipale, ou un choix privé, où le service public est délégué à une société privée comme Veolia Environnement (ex-Vivendi, ex-CGE) ou Suez Environnement-Lyonnaise des Eaux.

L’eau, un bien commun de l’humanité

L’accès à l’eau (potable) est un des droits de l’homme. Pour 95 % de la population mondiale, l’eau est un service public. La France fait figure d’exception en ayant confié la gestion de ce bien commun à des sociétés privées. En quelques décennies, 80 % de la distribution de l’eau en France a été déléguée au privé. Auch n’a pas échappé à cette exception : la majorité PS (PS et ses alliés) a signé les derniers contrats avec Veolia en 1995 pour la distribution de l’eau et en 2002 pour l’assainissement.

La gestion privée de l’eau a pour conséquence d’engraisser les actionnaires et ne bénéficie pas aux usagers. Les profits engendrés par la gestion de l’eau en France ont permis aux anciennes Compagnie Générale des Eaux et Lyonnaise des Eaux de devenir des multinationales. Ces sociétés n’ont aucun intérêt à être efficaces (on estime en moyenne à 25% les pertes en eau dues au mauvais entretien des réseaux) puisque l’usager n’a d’autre choix que de payer.

Seule une gestion publique en régie peut permettre de mettre un terme aux profits inacceptables réalisés par les requins de l’eau. Les villes de Paris et Bordeaux ont fait de substantielles économies en revenant à la gestion en régie publique.

Avec le retour en régie municipale, le service public de l’eau, sous contrôle des usagers et des salariés, doit permettre une gestion au plus juste coût pour les usagers, garantir la qualité de l’eau, préserver cette précieuse ressource et les milieux naturels. Le NPA propose d’instaurer un barème progressif du prix de l’eau : la quantité d'eau journalière répondant aux besoins vitaux doit être gratuite, puis le prix doit augmenter progressivement avec la consommation (de manière à décourager gaspillage et surconsommation).

Remunicipaliser, c’est possible :

La remunicipalisation de l’eau est avant tout un choix politique. Elle n’est évidemment pas incompatible avec la mutualisation des moyens ou des ressources avec d’autres communes. Les mêmes entreprises privées qui se battent pour conserver leurs contrats prétendent qu’elles ne gagnent pas beaucoup d’argent avec l’eau. Et bien c’est une raison de plus pour exiger l’ouverture de leurs livres de compte afin d’en juger par nous-mêmes. Des villes de toutes tailles sont retournées à la régie municipale (Grenoble, Bordeaux, Paris, Castres...), et pourquoi pas Auch ?

Dans quelle situation sommes-nous à Auch ?

Un audit a été commandé par la mairie d’Auch en 2010 mais les résultats de l’audit n’ont toujours pas été rendus publics. Cela pose un problème de transparence vis-à-vis des usagers.

De plus, le fait que l’appel d’offre pour renouveler le contrat (ou remunicipaliser) ait été divisé en 4 parties (production d’eau potable, distribution, station d’épuration et réseau d’assainissement) laisse croire qu’il n’y a pas vraiment de volonté de remunicipaliser toute la gestion de l’eau. Pire, la gestion de l’eau pourrait être confiée à quatre différentes entreprises privées. Ceci déstructurerait la logique d’une nécessaire gestion globale de l’eau (selon certaines informations, il semblerait que l’assainissement soit donné à la SAUR et l’eau potable « laissée » à Veolia).

Dans ce contexte, il est urgent de se mobiliser pour exiger la remunicipalisation de l’eau avec réembauche des salariés de Veolia qui le souhaitent. Réembauche car, en aucun cas, nous ne remettons en cause le travail des salariés de Veolia d’Auch qui font un métier qui leur tient à cœur. Réembauche sans perte de revenu (et pas uniquement salaire) pour les salariés même après les 18 mois légaux.

À noter que dans le Gers, nous avons eu l’exemple de la gestion de l’eau à Lectoure qui est passée de Veolia à la SAUR.

  • Quid des conditions de travail pour les salariés réembauchés par la SAUR ?
  • Quid de leurs revenus qui risquent d’être diminués après 18 mois ?

Ne pas laisser les élus choisir seuls le devenir de la gestion de l’eau

Étant donné que c’est le conseil municipal qui doit prendre la décision, il faut exiger la transparence sur l’audit et l’appel d’offre qui ont été réalisés (cahier des charges de l’audit, résultats précis de l’appel d’offre, critères de sélection, la question des salariés a-t-elle été abordée ?).

IL FAUT EXIGER DES DIFFÉRENTS GROUPES POLITIQUES SIÉGEANT AU CONSEIL MUNICIPAL QU’ILS VOTENT POUR LA REMUNICIPALISATION DE L’EAU.

Si le conseil municipal refuse de voter la remunicipalisation de l’eau, il faudra en analyser les causes. La municipalité s’y est-elle prise trop tard ? Pourquoi les usagers n’ont-ils pas été associés à la décision ? Le cahier des charges de l’audit était-il suffisant ? Y avait-t-il eu une vraie volonté d’envisager la remunicipalisation ou cela relevait-il d’une simple posture ? Pourquoi ?...)

Pour le vote du budget 2012 de la municipalité, chaque groupe politique devra prendre ses responsabilités en fonction de cette question cruciale qu’est l’eau.

Quels moyens nous avons pour agir en faveur de la remunicipalisation?

Bien souvent les mairies qui ont fait le choix de remunicipaliser l’ont fait parce qu’il y avait une mobilisation citoyenne qui les y avait poussées.

ALORS TOUS ENSEMBLE, ON PEUT SE RÉAPPROPRIER L’EAU.

Interpellons le maire et les conseillers municipaux de tous partis en expliquant notre position. Il existe déjà une association (Eauch Bien Commun) pour obtenir un service public de l’eau à Auch. Il est possible d’y adhérer et espérer avoir un vrai travail collectif sur la question. Pour ce qui est du NPA, nous ferons tout pour que le service de l’eau à Auch revienne dans son intégralité entre les mains de la municipalité, sous le contrôle des usagers et des travailleurs du secteur. Nous œuvrerons à une mobilisation des Auscitains la plus large possible.

Une manifestation peut s’organiser devant la mairie lors du conseil municipal qui décidera du devenir de l’eau à Auch !

 

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