C'est la faute aux handicapés, bien sûr !

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Les communes sont endettées.

C'est la faute à qui ?

Aux handicapés, bien sûr !

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La Dépêche du Midi nous informe sur les besoins de financement des communes : l'article du 6 septembre est ici.

Je résume, les communes sont dans la dèche, l'État n'a plus d'argent, les gens achètent moins d'essence et moins de voitures (donc moins de rentrées fiscales pour les collectivités). Et les banques ne prêtent plus, les mêmes banques que nous avons sauvées à coup de centaines de milliards d'€ ne trouvent pas quelques millions à prêter à nos communes.

Heureusement nos élus ont de l'imagination. Ils ont trouvé la solution, faire comme les grands et se faite noter par les fameuses agences de notation. Petit hic, Fitch, Moody's ou encore Standard and Poor's sont prêtes à participer à la mise à sac d'un pays comme la Grèce, mais ne sont pas intéressées par du menu fretin comme Auch. Je ne vous parle même pas des petits villages…

Qu'à cela ne tienne, il y a une solution à ce problème : les communautés de communes, les structures les moins démocratiques de notre (vraiment pas démocratique) système. On ne comprend pas trop en quoi cela est une solution. Une agence qui ne s'intéresse pas à Auch ne va pas non plus s'intéresser à la communauté de communes du Savès ou du Bas-Armagnac.

Qu'est-ce qu'on fait alors ? Pourquoi les communes doivent-elles emprunter ? C'est évident, voyons. C'est à cause de ces salauds de handicapés qui veulent pouvoir utiliser les services comme tout le monde ! Et bien on l'a trouvé notre solution : on va retarder encore un peu plus la mise aux normes des bâtiments publics. D'ailleurs c'est pas compliqué, au lieu de recevoir les handicapés dans un bureau, on s'occupera d'eux sur le trottoir.

Et qu'ils s'estiment heureux que quelqu'un vienne leur parler !