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NPA - Comité du Gers
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15 septembre 2012

L'avenir des déchets dans le Gers

 

 

Évènement local


 

Débat citoyen sur l'avenir

des déchets dans le Gers

 


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Hier, le Cercle des Citoyens organisait un débat contradictoire sur l’avenir des déchets dans le Gers.

La gestion des déchets est une question récurrente dans le Gers comme partout ailleurs. Mais elle est particulièrement d’actualité en ce moment du fait de la volonté du syndicat mixte Trigone d’agrandir la décharge de Pavie et de continuer son activité après la date prévue de fin d’exploitation qui était le 31 décembre de l’année dernière.

Comme à son accoutumée, René Castagnon, le Président du Cercle des Citoyens, avait invité à la tribune des acteurs de tous bords : responsables d’associations locales ou environnementales et les dirigeants de Trigone.

Malgré les assurances de son président Francis Dupouey, à la dernière minute, celui-ci et son directeur Jean-Christophe Vergne se sont débinés et ont décidé de ne pas participer à ce débat.

Au NPA nous constatons depuis longtemps que nous ne sommes pas en démocratie, et ces messieurs nous en font une éclatante démonstration. M. Dupouey est un élu, conseiller général et même vice-président du Conseil Général, mais une fois élu, il pense qu’il peut se dispenser de dialoguer avec ses électeurs. Quant à M. Vergne, il oublie visiblement qu’en tant que dirigeant d’une entreprise publique, c’est à nous qu’il a des comptes à rendre…

Heureusement, les citoyennes et citoyens ne se sont pas débinés, eux ! Et le débat a bien eu lieu.

L’état des lieux est édifiant. Tout ce qu’on peut dire en étant charitable c’est que nos édiles n’ont pas su, ou voulu, anticiper l’avenir. Pourtant tout était écrit : les dates de fermeture des trois décharges du Gers (Pavie en 2011, Moncorneil-Grazan en 2014, Le Houga en 2024) étaient connues, le délai nécessaire pour créer une nouvelle décharge ex-nihilo aussi (10 ans), mais nos responsables ont préféré tergiverser et procrastiner. Et surtout, ils ont programmé l’extension de la décharge de Pavie en catimini, sans doute parce qu’il n’y avait pas d’association active à Pavie.

Mais le débat se voulait constructif et nous avons donc discuté du futur. Quel avenir pour les déchets gersois.

Nous avons mis en avant plusieurs points en relation avec le programme écosocialiste que nous défendons, tout en étant un peu contraints dans la mesure où il nous était demandé de trouver des solutions gersoises, et nous sommes bien conscients que le Gers a lui tout seul ne peut pas changer la société.

De même que la meilleure énergie c’est celle que nous dépensons pas, le meilleur déchet c’est celui que nous ne créons pas.
Nous ne sommes pas maîtres de tous les déchets que nous produisons : l’obsolescence programmée nous force à jeter des biens que nous aurions volontiers gardé, les emballages et sur-emballages nous sont imposés.

L’absence d’information et de formation est apparue comme une grande lacune, de nombreux participants s’étonnant du fait qu’il soit possible de ne jeter sa poubelle noire qu’une fois par mois.

Sur la question des déchets verts, nous avons exposé l’aberration qui consiste pour les particuliers à transporter leurs déchets verts en déchetterie alors qu’ils pourraient les utiliser dans leur jardin directement en paillage ou en les compostant. Nous avons cité l’exemple de communes qui organisent le broyage de végétaux à domicile et qui évitent ainsi le transport de branchages vers les déchetterie alors que le BRF obtenu pourrait servir à agrader (amender) la terre.
Plutôt que d’avoir une énorme décharge centrale il serait bien plus écologique d’avoir plusieurs décharges disséminées sur tout le territoire, c'est une évidence.

Mais nous avons aussi mis l’accent sur le fait qu’il nous faut absolument réduire la quantité de déchets que nous produisons.
Est-ce que Trigone est la meilleure structure pour informer le public ? Évidemment pas ! C’est comme demander à EDF de nous inciter à réduire notre consommation d’électricité.
Nous ne sommes pas favorables à la pesée des ordures ménagères. En effet celle-ci affecterait plus les ménages pauvres.

Est-ce que nous pouvons agir à l’échelon départemental ? Un peu certainement, mais le capitalisme dans sa soif effrénée de croissance, crée et se nourrit du gaspillage et de la surconsommation. C’est donc à tous les échelons qu’il nous faut agir.

En tant que consommateurs nous pouvons faire des choix qui réduisent les déchets: par exemple acheter fruits et légumes au marché, la viande chez un bon boucher où elle sera mieux coupée , de meilleure saveur et à un prix équivalent. nous pouvons aussi acheter en vrac dans les marchés ou magasins qui le pratiquent

En réalité nous  pouvons nous passer des supermarchés et si par hasard nous en ressentons le besoin, nous pouvons laisser à la caisse les emballages superflus comme le font déjà un nombre croissant d'activistes militants. Si l'on ré-oriente sa consommation, on s'aperçoit très vite que l'on mange certes un peu moins de viande, mais c'est mieux pour la santé et celle-ci est de bien meilleure qualité, on économise en transport et on évite le piège des publicités mensongères et tapageuses.

On peut aussi faire ses propres yaourts et ses propres caillés pour une fraction du prix pratiqué dans les supermarchés et cela ne prends que deux minutes. Les produits prétendus frais, même nature vendus dans les hypermarchés sont faits avec de la poudre de lait et les conteneurs de ces yaourts ont fait quelquefois le tour de France pour le conditionnement. Si l'on réfléchit un peu on s'aperçoit qu'on achète des produits sans saveur, avec des additifs, des stabilisateurs, du sucre pour un prix très élevé, et en plus s on doit payer pour le recyclage des emballages ! De qui se moque-t-on ?

Et bien sûr en tant qu’électeurs nous pouvons essayer de peser sur nos élus locaux pour qu’ils prennent en compte nos demandes (le système actuel qui permet à Trigone de fixer son budget, qui est ensuite répercuté sur nos feuilles d’impôts par le biais de la taxe sur les ordures ménagères n’est pas acceptable) et finalement nous devons nous battre pour en finir avec le capitalisme qui ne prend en compte ni nos besoins véritables ni les  limites de notre Terre.

Nous pouvons aussi faire pression sur eux pour que nous revenions au bon vieux système de la consigne pour les bouteilles en verre au lieu de prétendre que les bouteilles sont recyclées. Réutiliser est bien plus économique que "recycler". Autre exemple du faux recyclage: les bouteilles en plastique. Certes elle peuvent servir à faire des laines polaires mais les polaires , eux finissent toujours à la décharge! La meilleure utilisation des bouteilles en plastique, c'est de ne pas les acheter et de boire l'eau du robinet. Faire pression sur les élus pour qu'ils acceptent que le logiciel consumériste doit être changé dès maintenant. Il en va de notre santé à tous et de la santé de la planète.

Quant à ceux qui prétendent que la Chine, l' Afrique et l'Inde recyclent et que c'est formidable, ils oublient de dire qu'en fait ces pays et ces régions sont devenues les poubelles du monde occidental. C'est ainsi qu'au Nord on se donne bonne conscience en pensant qu'on leur donne du travail etc, et on ferme les yeux sur les conditions dangereuses et misérables dans lesquelles ce "recyclage" est effectué.

Pour plus d'infos on peut se référer aux positions du NPA dans divers articles déjà publiés dans ces colonnes en cliquant sur divers onglets: déchets, décroissance, écosocialisme.

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