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NPA - Comité du Gers
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30 avril 2011

La décroissance

Atelier anticapitaliste

Samedi 30 avril 2011 à Montestruc sur Gers

 



La décroissance

Résumé de la présentation qui a été suivie d'un débat



 Pour voir le topo complet en format pdf cliqué sur ce lien Topo_de_croissance_30_4_2011


 

Raisons physiques d’une décroissance inéluctable et imposture d’une croissance ou d’un développement durables

Quelques loi physiques

  • La terre est un système quasi-fermé ; influences notables du soleil et de la lune mais pas d’apport de matière (à part les météorites !).
  • Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Confirmé par le 2e principe de la thermodynamique dit principe de la conservation de l’énergie (c.à.d. dans du système fermé, l’énergie est constante).
  • Carnot : 2e principe de la thermodynamique dit principe de la dégradation de l’énergie (irréversibilité et entropie croissante, c.à.d que chaque fois qu’on transforme une énergie en une autre, une partie est « perdue » en frottement et chaleur. À titre indicatif, le rendement d’une centrale nucléaire est de seulement 30%, celui d’une centrale hydroélectrique de 80%, un moteur à essence

État des lieux de ce dont nous avons besoin

  • Air
  • Eau
  • Énergie
  • Les métaux et autres éléments.
  • Les terres arables

Effondrement énergétique et des ressources

  • Disparition programmée des énergies fossiles
  • Les énergies renouvelables ne peuvent pas remplacer les énergies fossile quantitativement
  • Disparition programmée de tous les métaux
  • Rétroactivités positives
  • Conflits liés à la disparition de ces ressources

Effondrement environnemental

  • Réchauffement climatique
  • Perte catastrophique de biodiversité
  • Pollutions
  • Rétroactivités positives

Effondrement alimentaire

  • Qualitatif
  • Quantitatif

Tyrannie de la croissance, du productivisme et du consommationisme

Faire grossir le gâteau pour engraisser encore plus les riches

Le gâteau ne peut plus grossir et, en plus, il est inmangeable

Le productivisme a conduit à la déshumanisation et à l'anliénation au travail

Le consommationisme : un lavage de cerveau

Les trois piliers du consumérisme (d'après Serge Latouche)

  • Publicité
  • Crédit
  • Obsolescence programmée

Tyrannie technologique

  • Disparition des métiers traditionnels
  • Perte de convivialité
  • Gaspillage d'énergie et de matières premières
  • Asservissement à la machine
  • Des produits chers et complexes sont substitués à des produits simples et bon marché

Effondrement social et psychique

  • Atomisation des relations
  • Atomisation des travailleurs
  • Flexibilité

Effondrement culturel

  • Perte des savoir traditionnels
  • La télévision est un écran publicitaire et les organes de presse des sacs à pub
  • L'école est devenu un levier d'asservissement à l'idéologie de la croissance

Comment se préparer à la décroissance

Démasquer les contre-productivités

  • Illusion de la dématérialisation
  • Illusion de la vitesse
  • Système de santé submergé par des patients souffrant de maux auto infligés ou infligés par la société
  • Obsolescence programmée
  • Gaspillage
  • La fausse bonne idée du recyclage

Les économies d’énergie (quelques exemples)

  • Interdiction du travail de nuit et le dimanche
  • Interdiction de l'obsolescence programmée
  • Réduction de la vitesse (route et TGV)
  • Isolation des bâtiments existants
  • Interdiction du chauffage électrique

D'autres changements plus radicaux

  • Suppression des hypermarchés et centres commerciaux
  • Arrêt de l'industrie de l'armement
  • Interdiction de la publicité
  • Refonte de l'éducation
  • Rendre les citoyens responsables des choix de production

Quelques mots-clefs

  • Autonomie
  • Relocalisation
  • Moins de biens, plus de liens
  • Réduction des inégalités
  • Anthropocène

 Pour voir le topo complet en format pdf cliqué sur ce lien Topo_de_croissance_30_4_2011

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Commentaires
F
J'allais prendre la peine de te répondre mais tes commentaires sur Olivier Besancenot ramènent le débat à un niveau qui ne m'intéresse pas. Je te parle de faits (que tu corrobores) sur le directeur de Greenpeace et tu réponds avec tes ragots sur OB…<br /> <br /> <br /> <br /> Greenpeace comme beaucoup d'ONG est gangrénée par le capitalisme. Je me refuse à prendre en compte des propositions proférées par des personnes dont le manque d'éthique est avéré. Ce monsieur fait de la pub, du marketing, et sa parole a autant de valeur que celle de E Leclerc quand il prétend défendre les consommateurs.
F
Comme l'écologie parait simple avec toi, "un amendement de temps à autre et le tour est joué". Je n'ai pas le temps de te faire un cours d'agronomie, mais le cycle du carbone est beaucoup plus complexe que tu ne le crois.<br /> <br /> <br /> <br /> Quand on dit que les sols s'épuisent, que les terres arables disparaissent, de quoi parle-t-on ? Principalement de carbone. Les sols en France ont perdu les 3/4 de leur matière organique en quelques décennies, et donc de carbone. Faire remonter le taux de matière organique est extrêmement difficile et lent.<br /> <br /> <br /> <br /> Et un sol pauvre est beaucoup moins à même d'absorber les amendements de toutes sortes. Sur un sol mort l'azote (organique ou minéral ça ne change rien) est lessivé.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour finir, ce que nous exportons des terres ce sont des glucides ET des lipides ET des protéines. Nous ne les mangeons pas tous (nécrocarburants, textiles, papier, etc.)
C
Tu écris : "Autre exemple, l'agriculture, comme les villes ne sont plus à la campagne, nous exportons des éléments des terres et ils n'y retournent pas."<br /> <br /> <br /> <br /> Ce n'est vraiment pas la le problème de l'agriculture intensive : 95% de la masse de ce qui est exportée en ville c'est du CO2 (en excés dans l'atmosphère) transformé en glucides, constituant principale des végétaux et de l'eau. Il n'y a que les minéraux qui s'épuise. Un amendement de temps à autre avec le compost issus des reliefs des repas et/ou des défécations des humains, et le tour est joué.<br /> <br /> <br /> <br /> Cela certes au prix de transports générant CO2 mais en quantité pas très importantes.<br /> <br /> <br /> <br /> Donc si l'agriculture est de type biologique ou agrodynamique, en terme d'agriculture et sylviculture le fait que l'on vive dans des villes (en restant raisonnable sur la taille), n'est vraiment pas un problème majeur
C
On est bien évidemment d'accord sur l'idéale à atteindre, que ce soit pour des questions d'épanouissement spirituel ou des contraintes inéluctables (ressources finies) : priviliégier l'Etre sur l'Avoir.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais pour passer de l'idéal vers lequel l'on souhaite tendre et la réalité d'aujourd'hui, il faut bien un processus. <br /> <br /> <br /> <br /> Oui bien sûr que les capitalistes n'ont pas envie de réduire la voilure puisque leurs revenus dépend du taux de profit mais aussi du volume du chiffre d'affaire sur lequel s'applique ce profit. Mais nous ne supprimerons pas le capitalisme d'un coup de baguette magique. Même Lénine a dû appliquer la NEP ! <br /> <br /> <br /> <br /> Donc indépendemment de l'existence du capitalisme ou pas, il faut bien savoir sur quels critères et selon quel processu démocratique nous accepterons que soit produit ou pas tel ou tel produit. C'est cela qui m'intéresse. Pour le reste je pense que l'on est d'accord. Or dons, j'insiste, si l'on considère le recyclage comme une fausse bonne solution, et que l'on se contente donc de matières organiques, il va être difficile de faire accepter à la population le faite de renoncer à nombre de bien et services. Si on se limite à de ce qui équipe les maisons (TV, ordi, lave-linge, lave-vaisselle, four, gazinière, réfrigérateur, appareil photo et camescope, lecteur/enregistreur, téléphone fixe et portable, voiture, ...), ainsi que la tienne et la mienne. Peut-être 10% de ce que tu possèdes est recyclable. Probablement, sauf si - comme moi tu es chez énercoop, ton électricité domestique crée des déchets nucléaires ou crée du CO2. Concernant ces derniers, si l'on inclut ton chauffage et tes déplacements, alors nul doute que tes émissions dépasse largement le quota par humain compatible avec une stabilité du climat. <br /> <br /> <br /> <br /> Les idéaux, c'est bien beau mais il faut à un moment donné du pragmatisme pour l'atteindre. <br /> <br /> <br /> <br /> Donc, il me semble inévitable pour ne pas avoir de rupture dans notre mode de vie d'en passer au moins transitoirement par l'étape du recyclage. Pour cela je vois deux méthodes complémentaires : <br /> <br /> 1) Intégrer dans le prix de vente une taxe de recyclage à la hauteur de ce qui est nécessaire pour recycler la totalité (ou presque) du produits. <br /> <br /> <br /> <br /> 2) Obliger ceux qui ont produit l'objet de les récupérer et les éliminer. Aux industriels de chaque filière s'assurer que c'est fait et que la faillite (artificielle) d'un producteur ne lui permettent d'échapper à cette contrainte. <br /> <br /> <br /> <br /> Les importateurs sont bien sûr soumis à ces règles. <br /> <br /> <br /> <br /> Ces deux mesures doivent monter en puissance progressivement et être annoncée selon un plan sur plusieurs années afin que les filiètres aient le temps de ce réorganiser (ou disparaitre), et les emplois de se déplacer vers des productiions ou des services propres. <br /> <br /> <br /> <br /> Concernant l'énergie pas de crainte à avoir, nous recevons un flux solaire 1000 fois supérieur aux besoins (actuels) humains. Nous pouvons donc espérer une technologie (propre), style photovoltaïque et thermique solaire, suffisamment performante pour remplacer les 90% énergies fossiles qu'il faut supprimer d'ici 2050 pour des raisons climatiques. <br /> <br /> <br /> <br /> A+<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> ps : Je ne demande pas de juger le directeur de Greenpeace (ayant milité 10 ans à Greenpeace en tant que créateur et coordinateur du groupe local de Lille et ayant participé en 2006 à une "rebellion" contre ce nouveau directeur alias P. Husting, je sais de quoi je parle). Je te demande de débattre de ses propositions. Est-ce que j'invoque le train de vie du facteur de Neuilly pour juger les arguments et les programmes du NPA ?
F
C'est déjà pas mal de faire les bons constats sur l'état de notre planète. Le NPA n'est pas très loin du scénario Négawatt, d'ailleurs nous proposons une sortie du nucléaire en 10 ans (le détail est ici : http://www.npa2009.org/content/8-pages-npa-comment-sortir-du-nucl%C3%A9airepdf). En ce qui concerne Greenpeace, je suis assez dubitatif sur cette organisation (dont le directeur français aime parader en voiture de sport et dit ne pas aimer les écolos). Le livre de Fabrice Nicolino (Qui a tué l'écologie) est assez édifiant sur les grandes ONG environnementales.<br /> <br /> <br /> <br /> Les ressources en énergies fossiles étant finies, il va bien falloir trouver autre chose (forcément renouvelable), il ne s'agit donc pas de revenir en arrière. En même temps on sait bien que l'on ne pourra pas continuer avec notre mode de vie. C'est clair que si l'on veut continuer avec internet et les ordinateurs, les fabricants devront faire de sérieux progrès pour que cela soit soutenable.<br /> <br /> <br /> <br /> Dans la mesure où il va falloir changer, il est tout à fait normal et moral que les décisions soient prises collectivement. Cela implique une vraie démocratie, une information qui ne soit pas aux mains de quelques oligarches, une finance qui soit au service de la société, etc. Je pense que le capitalisme est non seulement incapable de s'amender dans ce sens mais qu'il fera tout pour empêcher les changements nécessaires.<br /> <br /> <br /> <br /> Je n'ai évidemment pas de solutions clef en main et c'est collectivement que nous devrions faire les arbitrages qui nous engagent nous (mais surtout tes enfants). Par exemple ne faudrait-il pas consacrer le pétrole restant à des productions vraiment essentielles ? Cela ne veut pas dire arrêter la production de tous les plastiques, mais de ceux dont on pourrait se passer (les emballages étant un exemple évident).<br /> <br /> <br /> <br /> Pour conclure, la société pour laquelle je milite privilégierait l'Être sur l'Avoir, la gratuité sur la marchandisation, l'équité sur les privilèges. Elle mettrait sur le même plan écologie et social. Je ne saurais trop te conseiller le petit livre (pas cher, 5 €) de Michael Löwy : Écosocialisme - L'alternative radicale à la catastrophe écologique capitaliste
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